Pipeline Pro 2 – Review Express

J’ai eu le plaisir d’avoir le Pipeline Pro 2 via le Pipeline-Store  le jour de sa sortie, et maintenant, au bout de quelques semaines, je pense l’avoir assez torturé pour vous en faire un petit retour.

Présentation générale :

La fiche produit nous dit :

Le PIPELINE PRO2 est un Mod haut de gamme pour accus au format 18650 fabriqué en Allemagne.

Il propose 5 modes d’utilisation différents :
Wattage variable, à température contrôlée (avec différents fils résistifs possibles), Wattage variable avec Heat protection, Wattage variable avec Power Boost et Bypass (protection électronique de surcharge mais mode non régulé).

– De 5 Watts à 40 Watts
– Tension de sortie maximale de 12V
– Courant de sortie de 15A
– Ecran OLED
– Contrôle de température (possible avec différents fils résistifs)
– Mode Heat protection
– Mode Power Boost
– Mode Bypass (non régulé mais protégé électroniquement contre les surcharges)
– Réglage possible de la tension de coupure de l’accu de 2,5V à 3V
– Mesure de la resistance
– Affichage de la tension de l’accu sous charge d’atomiseur
– Luminosité de l’écran réglable
– Réglage et affichage de la Vélocité de défilement du menu
– Réglage de la mise en veille
– Paramétrage du nombre de clicks d’activation (0-5)
– Menu d’information
– Plage de résistance de l’atomiseur supportée : de 0,05 à 5 Ohms
– Plage de résistance de l’atomiseur supportée à 40W : de 0,2 à 3,5 Ohms
– Protection d’inversion de polarité
– Protection de surchauffe
– Numéro de série unique
– Garantie 2 ans de l’électronique
– Design par Thomas Wilms

Nous retrouvons donc toutes les premières fonctions du Pipeline Pro premier du nom, wattage variable, heat protection et power boost. Pipeline, toujours  en collaboration avec Dicodes, a ajouté de nouvelles fonctionnalités à son tube à pile: Contrôle de la température (nous y reviendrons) et un mode « Bypass », simulant ainsi un mod mécanique, sans aucun contrôle de la puissance envoyée : la batterie, toute nue, et rien d’autre.

Et surtout, la puissance maximale passe de 20 à 40W, venant ainsi jouer sur le terrain des DNA40 et SX350J qui trustent le haut du marché depuis quelque mois, mais la plupart du temps dans un format « box ». La nouveauté ici reste de proposer des caractéristiques identiques, mais dans un tube.

Wattage Variable, Heat Protection, Power boost…

Pipeline Pro 2 - Review Express

Pipeline Pro 2

De ce côté-là, si vous connaissiez son filleul, le « PP1 », vous ne serez pas dépaysé, puissance mise à part.
Le wattage variable fonctionne toujours aussi bien, et jusqu’à une puissance de 40w, et ce, jusqu’à la fin de l’accu, là où son prédécesseur, lui, n’autorisait la puissance maximale du chipset (20w) que quand l’accu disposait d’au moins 3,8v (ressenti perso), ce qui pouvait, à l’usage, pour certain d’entre nous, être un peu perturbant.
Fini tout ça, de 4,3v (sortie de chargeur) jusqu’a 2,8v (ou moins, c’est paramétrable), vous pourrez lui demandez, et avoir, vos 40w. À noter également qu’il ne propose plus un signal « alternatif » comme par le passé, mais un signal de sortie parfaitement plat. N’ayant pas les papilles surentrainées, je dois avouer que la différence de tracé de signal se sent, mais sans arriver à la décrire précisément.
Le Heat Protection, toujours de la partie, faisait un peu « précurseur » d’un contrôle de température à l’époque du « PP1 » : il coupe par intermittence (réglable en fréquence et en durée) le courant envoyé dans l’atomiser, afin d’éviter qu’il surchauffe. N’étant pas un grand fan de cette fonction, et l’ayant du coup peu testé, passons à la suite.
Le Power Boost, également présent dans le « Dany Extrem », sert, de son côté, a envoyé « un gros coup au démarrage », afin de faire chauffer plus vite nos résistances, et ainsi atteindre plus rapidement une température agréable. Très utile sur certain  montage un peu « diesel », paresseux, particulièrement certains « genesis ».

Le contrôle de température…

Et là, c’est la claque !
En premier lieu, et ça joue forcément, Dicodes propose dorénavant son propre fil resistif : du NiFE. Composé de 68.6% Nickel, de 30% de Fer, de 0.6% d’Aluminium, de 0.5% de Manganèse et de 0.3% de Chrome, il est bien plus rigide que le NI200, et plus resistif, ainsi, fini les montages avec des impédances au ras des pâquerettes, on pourra utiliser nos montages sans trop de crainte sur d’autres mod. Cependant, le contrôle de la température avec du NiFe ne fonctionne à l’heure actuelle, que sur le Pipeline Pro 2.
Et pour cause : il est le seul a proposer le paramétrage du coefficient de température.
Je m’explique: un chipset électronique avec contrôle de la température utilise les fluctuations de « résistivité » qui interviennent en fonction de la température du fil de la résistance pendant qu’il est alimenté.
Il sait, grâce a un algorithme, que si la résistance varie de 0,00X ohm, la température du coil a variée d’Y degrés. Il peut ainsi déterminer la température de la résistance. De fait, chaque alliage composant nos fils résistifs n’ont pas le même coefficient, et là ou Pipeline innove, c’est en rendant possible le paramétrage de ce coefficient. Ainsi, si demain, un nouvel alliage arrive sur le marché, il sera compatible avec celui-ci après un réglage de son coefficient de chauffe. Bonne idée. Très. On évite ainsi relativement bien « l’obsolescence programmée » infernale que connait notre milieu, tant que l’on ne désire pas dépasser les 40W.

Pour étalonner la gestion de la température, pensez à le faire a froid. Aux yeux de l’électronique, au moment du réglage, le coil est sensé être a température ambiante, soit 20C° par défaut. De fait, si vous initialisez votre contrôle de température sur un coil « chaud », ça fonctionnera, mais il sera biaisé.

Et encore, la notion de « puissance envoyée » est remise en question avec ce contrôle de la température. Je m’explique (encore):
Si vous définissez une température de vape à 240 degrés (c’est mon cas), le chipset ne dépassera jamais cette valeur. La puissance envoyée ne changera que la vitesse à laquelle on atteint cette température. Ensuite, la puissance sera régulée pour ne jamais dépasser notre réglage en centigrade.

Un petit graphique plus évocateur:

Pipeline Pro 2 - Review Express

Pipeline 2 – Graphique température

En vert:
240C° – 30W
En orange:
240C° – 15w

Ainsi, on obtiendra la même température, donc le même ressenti « final », mais plus au moins « vite ».

Pour ce qui est de la précision du contrôle de la température, le chipset mesure les écarts à 0,001ohm. Le DNA40, à 0.01ohm.
Et ça le rend plus précis, les graphiques suivants en attestent: (Source : BreakingVap)

Pipeline Pro 2 - Review Express

Pipeline Pro 2 : Contrôle de température coil humide

Pipeline Pro 2 - Review Express

DNA40 : Contrôle de température coil humide

 

 

 

 

 

Et à l’usage ?

Pour moi, sur un Change, monté en NiFe, 9 spires sur 2,5mm, à 240C° et 25W, j’ai un rendu parfait. Plus de dry-hit en fin de cuve, le coil chauffant « à vide » ne produisant pratiquement plus de vapeur, c’est signe qu’il me demande d’être remplie.

Anthony, d’Espace Vap’ a d’ailleurs très bien décrit ça dans cette vidéo. Attention, elle dure plus d’une heure 😉

 

 

 

 

 

Et le reste?

Le Pipeline Pro 2 fait toujours 22mm de diamètre, et son plot 510 est toujours non réglable pour des raisons d’étanchéité. Ce n’est pas un problème pour moi, mes deux principaux atomiseurs étant réglables de ce côté-là, mais ça pourrait en gêner certains.

L’écran OLED est bien plus flateur pour les yeux, et regroupe les principales informations utiles: Batterie, Watt, Ohm et Température.pipeline pro 2 ecran
Ils ont également retravaillé le bouton « Fire », il dépasse légèrement plus qu’avant, lui interdisant de fait de rouler sur la table jusqu’au sol.
À ce niveau-là, le mien est tombé comme une tartine pendant un festival sur du béton, il y a gagné un petit poc, mais fonctionne toujours très bien.

Les fonctionnalités étendues du chipset sont toujours légion, poussant le paramétrage de toutes les fonctions à leurs maximums.

Conclusion :

Pipeline tape fort en sortant ce nouveau tube, et surtout son chipset. Pour 199€, ce qui reste une somme, vous disposerez d’une bête de course en terme de fonctionnalité, mais pas de puissance « brute ». Il rattrape ainsi leurs retards sur le chipset d’Evolv, et en profite pour lui coller la fessée sur les fonctions entourant le contrôle de température, et de loin.
Certains auraient voulu voir arriver une box, mon petit doigt me dit que cela risque d’être comblé sous peu.
Clairement, l’électronique embarquée de ce tube, sans parler de puissance vu qu’il ne s’adresse clairement pas a un publique fan de « power-vaping extrème », est largement au-dessus de ce que j’ai pu voir ailleurs. Ma RDNA40 prend la poussière, même si, pour moi, la recharge USB de cette dernière me manque un peu parfois.

Les plus :

-Contrôle de température
-Fiabilité
-Garantie 2 ans
-Finitions irréprochables
-Autonomie
-« Form-factor » (certains préfèrent les tubes)

Les moins :

-L’USB me manque
-Plot fixe
-Uniquement en 18650
-« Form-Factor (certains préfèrent les « box »)