Un magasin qui ose vendre des contrefaçons pour des produits authentiques

C’est ce qu’on pouvait lire, de-ci de-là, sur les réseaux sociaux aujourd’hui.

Un client passe dans cette boutique (Smok and Kiss, Montpelier), achète un Kayfun 3.1 pour 70€, et la vendeuse lui certifie son authenticité. De retour chez lui, après quelque doute, il poste cette photo sur le groupe « Les vapoteurs« :

kayfun clone

Les yeux habitués à ce genre de « produits » reconnaitront sans peine cette belle boite de contrefaçon, signée Rainbow Heaven. Et puis forcément, hein, le ticket de caisse ne mentionne pas la contrefaçon.

Un peu fâché (tu m’étonnes), le client retourne à la boutique, afin de se faire rembourser. Refus catégorique de la vendeuse. « Voilà voilà ».

Sur le site en ligne de cette « boutique smoke and kiss », on peut trouver de nombreux produits contrefaits, Taifun, Russian, Kraken, sans spécification aucune de la nature de ces produits, hormis le prix. Notre confrère Vape.li parlait ici de ce genre de pratique, qui devient malheureusement de plus en plus fréquente. Déplorable.

Nous avons tenté de les contacter, sans succès. Cependant, et comme à notre habitude, nous laissons la possibilité au gérant (dont on va parler un peu plus bas), d’entrer en contact avec nous pour qu’il puisse s’expliquer, et de publier sa réponse.

Donc ce gérant, répondant au prénom de Lionel (nous n’afficherons pas son nom de famille, mais vous le trouverez sans peine), possède cette boutique, et quelques autres dans le sud de la France. Toutes n’étant pas des « Smok and Kiss », mais plutôt des « Icig Store », certains évoquant un problème d’image et de réputation, d’où le changement de nom.

Béziers, Castelnau-le-Lez, Saint Jean de Vedas… On peut dire que le commerce de la contrefaçon cachée doit plutôt bien fonctionner. Certains magasins ne sont pas officiellement gérés par le gentil Lionel, mais par des membres de sa famille. Un bref aperçut de « l’empire » par ici.

Nous avons pu entrer en contact avec un ancien employé de ces franchises, actuellement en procédure contre le gentil Lionel (à croire qu’il ne doit pas avoir de chance), et, clairement, ce qu’il nous raconte fait froid dans le dos.
Effectivement, selon lui, son patron lui faisait bien vendre des contrefaçons, mais il insistait bien sur un point: surtout, les présenter comme des ORIGINAUX. Bah tiens.
Peut-on faire pire dans le « mesquinisme » ? Oui, on peut.

Autre anecdote, les employés auraient eu l’ordre de remettre en vente les bouteilles d’e-liquide ayant été ouvertes pour remplir les testeurs. Si les clients soulèvent le problème, on se cache derrière la finesse des scellés des flacons, et surtout, on noie le poisson.

Ces attitudes détestables semblent malheureusement de plus en plus répandues dans le paysage français ces derniers temps. Il serait de bon augure de rester vigilant face à de telles pratiques. Nos fidèles lecteurs travaillants à la DGCCRF ont de quoi faire, rien qu’avec cette histoire. Bon courage, les gars, manifestement, y’a du boulot.

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