DNA200 par Evolv et Escribe – Tuto / Review

Evolv, constructeur de chipset américain équipant nos box depuis déjà plusieurs années frappe fort avec son nouveau DNA200, livré avec son logiciel compagnon Escribe.
Revue de détail.

Un peu d’histoire :

Evolv, société américaine, a commencé à faire parler d’elle en 2012, faisant partie des premiers constructeurs à miser sur la puissance variable (Watt) contre la tension variable  (Volt) face par exemple au Provari. À l’époque, le Darwin (c’était son petit nom) délivrait de 4,2W à 12,3W. Pour se remettre dans le contexte, une résistance était considérée être basse aux alentour de 1,5 ohm, et les Genesis et les Bottom Feeder commençaient à régner sur la face du monde (Coucou David <3).
S’en suivit le DNA20, popularisé par Hanamodz, le DNA30, chipset phare de la VaporShark éponyme, et son absence de gestion de l’inversion de polarité (RIP ma Vaporshark). Puis l’année dernière le DNA40, introduisant le contrôle de température chez Evolv, mais largement conspuée pour un taux de SAV supérieur à 30%.

En 3 ans, la vape a changé, du tout au tout, et Evolv a suivi le mouvement.
De résistance à 2 ohms propulsée par 10W en 2012, nous passons sur des résistances inférieures a 0,2 ohm et 200W en 2015.
Et avec mon expérience malheureuse du DNA40, j’avais un brin d’appréhension en larguant pratiquement 200€ dans une Reuleaux de Jaybo/Wismec il y a quelques jours. (Ça coûte la peau des Reuleaux c’t’histoire !… Ahem.)

Et du coup le DNA200 ?

« Jusqu’ici, tout va bien ».
Pas de problème d’affichage épileptique, une conception de box qui limite les problèmes de polarité. C’est déjà pas mal, et ça limitera la casse.

Nous entendons néanmoins, çà et là, des histoires de fusible grillé à la première utilisation de notre nouveau bébé. Et ceci pour une raison simple : par défaut, en mode « Temperature Control », le chipset envoie un « pré-shot » 200W pendant X secondes. C’est un réglage par défaut, sortie d’usine, ET C’EST HYPER CON. Pourquoi? Parce qu’on peut ainsi, en fonction de notre résistance, tirer trop d’ampères sur notre fameux fusible, et le cramer dès la première bouffée.
Et là, t’es content avec ton presse-papier à 200 balles tout à fait hors d’usage.
Je vous encourage donc, en tout premier lieu, à virer/modifier ce réglage dans Escribe, nous y reviendrons plus bas. Surtout que ce réglage n’est disponible que via Escribe.

C’est un très mauvais point, dès le départ. Je ne pense pas que quelqu’un utilise un pré-shot à 200W sur un montage TC, et quand bien même, devant ce risque de claquage de fusible, je ne comprends vraiment pas le choix d’Evolv.

Bref, nous aborderons tous ces paramètres dans la suite de l’article.

En vrac, les caractéristiques techniques du DNA200 :
  • Puissance variable entre 1 et 200 Watts
  • Voltage variable entre 0,5 et 9 Volts
  • Courant de sortie continu à 50 Ampères
  • Pic de courant de sortie à 55 Ampères
  • Contrôle de température entre 93°C et 315°C et sur tout type de fil
  • Rechargement et configuration par Micro-USB
  • Écran personnalisable
  • 8 « Profils de Vape » paramétrable
  • Gestion via le logiciel Escribe (PC uniquement pour le moment)

« Et c’est une bonne situation, ça, Escribe » ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est spartiate. Pas de graphisme superflu, c’est clair et concis. On peut aimer, détester, mais ça fait le boulot.
Un gros point négatif, pas encore pour le moment de prise en charge d’autres systèmes d’exploitation, c’est Windows ou rien. Petit impair résolu en principe début 2016 (pour Mac OS).

Fenêtre principale

On branche notre box en USB et on ouvre Escribe :

Page de démarage - general - vierge

C’est moche hein? Oui, mais c’est fonctionnel. Maintenant, détaillons :

DNA200 - 1A – Connect and Dowload Settings : À cliquer une fois pour « connecter logiciellement » le chipset au logiciel, et récupère la configuration actuelle du DNA
B – Upload Settings to Device : « Pousse » la configuration réalisée sous Escribe sur le DNA
C – Device Monitor : Ouvre les graphiques de performance de la bête

DNA200 - 2A – Name : Le nom de votre « profil de vape ». Huit sont disponibles.
B – Load : Vous permet de charger une image, en noir et blanc, qui sera affichée sur l’écran du DNA au changement de « profil ».
C – Settings / Power / Temperature : C’est assez parlant, je crois. La puissance, la température, la possibilité de bloquer la valeur de la résistance.

DNA200 - 3

A – Preshot Power : LE FAMEUX paramètre à changer pour
éviter de fusiller votre chipset. Par défaut à 200W (!!!).
La valeur du « préchauffage » du coil, en TC.

DNA200 - general

A – Load CSV : Vous permettra de télécharger toutes les configurations de tous les fils résistifs compatibles TC disponible sur Steam Engine.
B – La courbe de variation de la résistivité de votre fil en fonction de la température.
C – Custom  (par défaut NI200) : Choix de la nature du fil.

Page de démarage - mod

Reuleaux - ChauffeA – Watt Hour Calculator : Étape importante. Un ato, avec un coil à 1 ohm, une (ou des) batterie(s) complètement chargée. La box va envoyer (par défaut à 40W) à intervalle régulier des « Fire » d’une dizaine de secondes, et ce tant que la charge minimale de l’accu (par défaut 3,2V pour des 18650) n’est pas atteinte. Ainsi, le chipset connaîtra exactement la capacité de vos accus, exprimé en Watt/Heure. (Dans le screen, 20,79Wh pour des VTC4)

B – La courbe d’analyse de ce calcul.

Reuleaux - Monitor

Dernière écran, le « Device Monitor », qui comme son nom l’indique, monitor l’usage de votre chipset.

Conclusion sur le DNA200 :

Échaudé par mon expérience « DNA40 », je me méfiais vraiment de ce DNA200.
Ma surprise est donc excellente.
La gestion de la température marche presque aussi bien que ma référence « Dicodes » équipant le PipelinePro2/Pro2+. Et, et c’est une première chez Evolv, autorise tous les types de fil résistif permettant cette utilisation, en téléchargeant les fichiers de données précédemment cités.

La plage de puissance disponible autorisera toute sorte d’utilisation, de la « vape de papa » pépère en dessous de 20W, aux montages les plus extrêmes pour gagner un concours de Power-Vaping. Nous n’avons pas encore cependant de mesure électronique concrète pour s’assurer que les performances du dernier né d’Evolv sont conformes à nos attentes. Je ne manquerais pas de mettre à jour cet article si ces données venaient à être disponibles.

La possibilité de sauvegarder 8 profils de vape différents rend facilement possible  une vape versatile tout au long de la journée sans trop s’attarder sur les différentes configurations.
Mon exemple, au bureau je vape sur un Change, en TC, monté en NiFe, à 25W et 250°C. Chez moi, en dripper entre 60 et 80W. En trois clics sur les boutons, je bascule d’un profil à l’autre, sans problème.

Points négatifs en revanche, les réglages d’usine. Aussi bien pour le « pré-shot » à 200W tueur de fusibles, que pour le réglage de « watt / heure » disponible pour nos accus. Ces deux paramètres étant définis sur des valeurs TOTALEMENT absurdes, ça rend obligatoire le passage par « Escribe » en sortie de boite.

   
Plus Moins
   
  • Les « Profils de Vape »
  • Versatilité d’utilisation
  • La gestion de la température
  • La recharge USB
  • La possibilité de mise à jour, de réglage et de personnalisation via Escribe
  • Pour 200W, 3 X 18650 ou LiPo obligatoires
  • Le paramétrage d’usine DÉLIRANT
  • Difficile à gérer sans Escribe
  • Qui n’est disponible que sur Windows pour le moment
   

Vous pouvez également regarder la vidéo du copain Kevin Vape, qui parle de la TugLife, mais aussi du DNA200. Vu que c’est cette partie que l’on aborde ici, la vidéo démarre directement à ce moment-là ici, ou la regarder en entier :